Lorsque Jacques Cerdan m’a montré son premier prototype, j’ai tout de suite été séduit par la mécanique et le potentiel de son système. J’ai rapidement décidé de l’aider à développer son idée.
La première étape fût de déposer une demande de brevet à l’INPI. Au bout d’un an nous avons obtenu une réponse positive et nous avons alors opté pour une extension internationale du brevet français.
La seconde étape fût de tracer les plans d’un pédalier en partant des revendications brevetées et utilisant le maximum de pièces existantes. Choisir un boitier de pédalier parmi les nombreux standards du marché du vélo n’est pas une chose facile ! Il fallait absolument développer le système pour qu’il s’adapte à la majorité des vélos vendus neufs, sans oublier les vélos d’occasion.
Nous avons donc opté pour le boitier Octalink qui se monte sur tous les cadres ayant une largeur de boite de 68 ou 73mm et un filetage BSA/BSC : c’est de loin le standard le plus répandu dans le monde. Le pédalier Cerdan peut également se monter sur les vélos à roulement externes ou les cadres BB30 ou PF30 en y insérant une bague réductrice. D’autres versions du système, pour les cadres BB92, BB91, BB89 et BB86 sont en préparation.
“Il a fallu fabriquer et tester plus de 10 prototypes successifs avant d’arriver au Pédalier Cerdan Série A.“
Nous avons testé divers matériaux (acier, alu, nylon), différents process de fabrication (jet d’eau, laser, usinage) et différentes finitions (polissage, sablage, microbillage, tribofinition, anodisation peinture epoxy). Le Pédalier Cerdan nécessite une fabrication au centième de millimètre!
Comme de nombreuses “start-up” californiennes, l’histoire de notre innovation commence dans un garage. Mais ici, pas de jeunes férus d’informatique, pas de prodiges de l’algorithme connectés en réseau derrière leurs écrans multiples !
Jacques, jeune retraité d’à peine 85 ans, passionné de cyclisme. C’est au fond de son atelier que Jacques Cerdan a patiemment mis au point son prototype de pédalier révolutionnaire.
Il a fallu plusieurs années de recherche et la rencontre avec Ludovic Boullet en 2017 pour aboutir à la réalisation du pédalier Cerdan : un pédalier à assistance mécanique !
Au tournant du siècle, profitant de sa retraite, Jacques Cerdan s’est mis à rouler plus régulièrement avec un groupe d’amis.
Plus jeunes que lui, ils le distanciaient facilement lors d’une côte, d’une descente ou d’un sprint. S’il prenait beaucoup de plaisir à pédaler avec eux, Jacques était néanmoins frustré d’être à la traîne, d’être toujours le dernier, l’éternelle lanterne rouge!
Il a alors cherché des solutions afin d’améliorer ses performances et retrouver ainsi une seconde jeunesse sportive! Le déclic, il l’a eu à la lecture d’un article dans Vélo Magazine. Le sujet portait sur le passage du point mort haut* du cycle de pédalage et la perte de puissance qui en résulte. Une obsession va alors naître en lui:, trouver le moyen mécanique de supprimer ce fameux PMH*.
*PMH : Point mort haut.